Site officiel de la mairie de Prunay sur Essonne
Au cours des siècles

Pendant la période gallo-romaine et jusqu’à la fin du IVe siècle, la paroisse de Prunay sur Essonne dépend du Diocèse de Trèves.

Elle sera rattachée au Diocèse de Sens au moment de la christianisation des campagnes par Saint Martin (316 - 397). La Tradition veut que jeune militaire à Amiens, Martin, originaire de Hongrie, partagea son manteau avec un pauvre en 337. Il rejoignit Saint Hilaire qui l’ordonna prêtre à Poitiers puis fonda la communauté monastique de Ligugé (361). Evêque de Tours de 330 à 371, il évangélisa les campagnes et fonda notamment l’Abbaye de Marmoutier. Sa «Vie» a été écrite par son disciple Sulpice Sévère. Devenu l’un des saints les plus populaires de la Gaule, il est encore vénéré dans plus de 500 communes et plus de 400 églises de France, dont 21 en Essonne.

Plus tard Prunay sur Essonne fit partie d’un ensemble de fiefs regroupés pour former une seigneurie. Son histoire est rattachée dès lors à celle des communes voisines de Boigneville et Gironville.

Au XVIe siècle, Prunay sur Essonne sera la propriété de Messire Théodore Berzeau, Seigneur de Saint Val, Boigneville et Prunay. Le Chancelier Michel de L’Hospital (vers 1504 - 1573) se rendait souvent à l’église Saint-Martin de Prunay en empruntant les souterrains existant depuis son château du Vignay. La propriété, proche du hameau de Gandevilliers (Gironville), a été transformée en bergerie, monument inscrit en 1981. Rappelons que le tombeau du Chancelier Michel de L’Hospital est depuis 1573 dans la chapelle créée à cet effet par sa famille dans l’église de Champmotteux. Il était décédé le 13 mars 1573, chez sa fille, au château de Belesbat (Courdimanche).

La révolution

A la date de la convocation des Etats Généraux de 1789, le Bailliage dont fait partie Prunay sur Essonne est celui d’Etampes et à partir de 1790, il est du canton de Maisse, avant d’être de celui de Milly en 1900. Signalons qu’il existe deux autres Prunay en Ile-de-France.

- Prunay-le-Temple, du Bailliage de Montfort-l’Amaury, canton de Septeuil en 1790 et de Dourdan en 1900(Yvelines).

- Prunay-sous-Ablis, du Bailliage de Chartres, canton d’Ablis en 1790, de Dourdan en 1900 (Yvelines).

* Le Bailliage est un découpage administratif de l’ancien régime.

Comme dans tous les villages de France, les habitants de Prunay sur Essonne rédigèrent leur CAHIER de DOLÉANCES.

En remplacement, ils proposent de créer des «Bureaux de collecte» autrement dits de «fonctionnaires» chargés de lever l’impôt, mais aussi des taxes tarifiées partout au même taux, chaque notaire devant les appliquer.

Comme exemple, on donne celui du tuteur qui doit gérer les affaires d’orphelins : ainsi on met de son côté les décideurs en présentant les malheureux: «Nos coeurs sont attendris en examinant le sort des enfants qui ont le malheur de perdre leurs père et mère en âge de minorité; le fruit des travaux pénibles de leur père, qui leur reste est bientôt consommé aussitôt le corps défunt enlevé de sa chaumière (...)».

Des propositions originales y sont soutenues. Entre autres demandes le registre défend «qu’il ne faudrait qu’un notaire pour poser et lever les scellés, faire nommer un tuteur, en passer acte (...) faire lever l’inventaire, (...) choisir un huissier pour la vente par le tuteur où la taxe sera de tant par jour (...) taxé conformément au tarif cy devant expliqué (...)».

Le souci de réglementer pour arrêter les abus est clairement exprimé dans ces documents plus que bicentenaires. Peut-on y voir les prémices d’une administration moderne ?

L'ecole

La première page du registre